Zama

Lucrecia Martel, figure de proue du nouveau cinéma argentin depuis 25 ans, nous transporte dans son quatrième long-métrage à la périphérie d’une colonie d’Amérique Latine à la fin du XVIIIe siècle. Le corregidor don Diego de Zama, anti-héros mais aussi anti-Aguirre, y attend, la perruque de travers, sa mutation pour Buenos Aires.

Loin d’une reconstitution historique classique, Martel reconstruit l’histoire coloniale comme une vision volontiers hallucinée de notre présent et assume une série d’anachronismes, de manière à déplacer le regard et l’ouïe dominants de l’homme occidental moderne et civilisé. L’omniprésence visuelle et sonore des animaux dans le film participe de ce déplacement et de la contagion qu’expérimente malgré lui Zama entre la civilisation qu’il représente au départ et la sauvagerie qui l’entoure.

Un projet de l'UCLouvain Culture, l’Institut des Arts de Diffusion (IAD), l’École de Communication (COMU), le Centre culturel d'Ottignies-Louvain-la-Neuve et le Cinéscope.